Bach et Duruflé en Chine - Un autre aspect de Duruflé : ses transcriptions
Bach transcrit par Duruflé joué à Calangyu, en Chine, par Olivier Latry* le 1er janvier prochain nous donne l’occasion de parler du travail de transcription de Duruflé.
S’il n’a pas transcrit un très grand nombre de pièces, Duruflé privilégiait ce qui pouvait sonner harmonieusement à l’orgue et refusait de transformer l’orgue en orchestre de spectacle.
Il est donc resté très sélectif pour rester fidèle à ses choix esthétiques et spirituels.
Parmi celles qui ont été éditées, les transcriptions de Maurice Duruflé se caractérisent par une fidélité remarquable aux œuvres originales. Loin de chercher l’effet spectaculaire, Duruflé adopte une approche discrète et recueillie, où le transcripteur s’efface derrière le compositeur. Son écriture privilégie la clarté des lignes, l’équilibre des voix et une texture souvent respectant l’équilibre parfaitement adaptée à l’orgue symphonique et néo-classique français sans jamais en exploiter les excès.
Profondément marqué par le chant grégorien et la tradition liturgique, Duruflé veille à préserver le caractère chanté de la musique, la souplesse rythmique et la respiration naturelle des phrases. Ces transcriptions constituent ainsi un pont entre la musique vocale et l’orgue, destinée autant à la liturgie qu’au concert, et témoignent d’une esthétique de sobriété, d’élégance et d’humilité musicale.
Bach est le compositeur le plus clairement associé à ses transcriptions, elles restent toujours fidèles, sobres et très souvent un modèle de réussite sur le plan tant technique que purement musical.
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* Olivier Latry interprètera le choral « Jesu bleibet meine Freude » transcrit par Maurice Duruflé. Cette transcription fut dès son édition, un succès et fut rapidement adoptée par tous les organistes. Mais son origine est moins connue : Maurice, Duruflé, ainsi qu’André Fleury, d'ailleurs, accompagnaient au palais de Chaillot, au début des années 40, le ballet de Janine Solane, qui avait inventé une chorégraphie tout à fait spéciale et originale, à partir de l'exécution à l'orgue de pièces de Jean-Sébastien Bach. Figuraient au programme : la Toccata et fugue en ré mineur, la passacaille, et elle avait souhaité également que l'on puisse danser sur l'air célèbre de la cantate BWV 147 : Jésus, que ma joie demeure. Maurice Duruflé en assura la première audition le 26 décembre 1942, sur l'orgue du palais de Chaillot à Paris.
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