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« Toute sa vie, Éliane Chevalier a vécu pour ses élèves, pour sa mère âgée et malade, pour sa sœur gravement accidentée, pour la création de cette association. »
Éliane Chevalier étudie le piano dans son enfance et son adolescence au sein d’une famille vouée à la musique.
À 17 ans, elle se voit confier la direction de la chorale paroissiale de la cathédrale de Cavaillon (sa sœur Marie-Madeleine étant à l’orgue). Elle s’acquitte de ce rôle de façon purement instinctive et avec grand succès. De 1945 à 1947, elle devient organiste à Cavaillon avant de rejoindre Marie-Madeleine à Paris, où elle travaille l’harmonie avec Maurice Duruflé.
En 1949, Éliane Chevalier entre sur concours dans le corps des professeurs de la Ville de Paris chargés de l’enseignement musical dans les écoles et collèges, organisme dont l’inspecteur général est Robert Planel, grand prix de Rome, et l’un des inspecteurs l’organiste Michel Boulnois. Elle y fait de l’initiation à la musique auprès de jeunes enfants et adolescents, particulièrement par le chant choral, et c’est à sa demande que Marie-Madeleine Duruflé compose ses charmantes Six Fables de La Fontaine, dont elle donne les premières auditions avant même leur publication. Elle terminera sa carrière à l’École normale d’instituteurs d’Auteuil, où elle assure la formation d’inspecteurs, de directeurs d’écoles ou de futurs enseignants. Son sens pédagogique et sa musicalité sont partout reconnus.
De 1953 à 1975, plus de 400 élèves fréquentent son cours particulier de formation de l’oreille et de préparation à l’écriture musicale, selon une formule très personnelle et originale. Beaucoup de grands professionnels ont reconnu la qualité de son enseignement. Enfin en 1980, Éliane Chevalier a le bonheur de faire exécuter par la chorale du Lycée Colbert où elle enseigne, le Requiem et les Quatre Motets de Maurice Duruflé, avec sa sœur aux claviers du grand orgue de Saint-Étienne-du-Mont. Ce sera la dernière exécution de ces pièces en présence de leur auteur qui se montra particulièrement ému.
Portée par sa foi chrétienne, toujours attentive aux autres, dévouée à sa famille et particulièrement aux époux Duruflé, dont elle s’est occupée durant de nombreuses années, Éliane Chevalier laisse à tous le souvenir d’une femme droite, fidèle, enthousiaste et généreuse. Après la disparition de sa chère sœur Marie-Madeleine, elle consacra toute son énergie à la création de l’Association Maurice et Marie-Madeleine Duruflé, dont elle tint la présidence jusqu’à sa disparition.