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Geneviève BRUN BUISSON
21 octobre 2025
Damien Rivière

Damien Rivière

Pourquoi interviewer Damien Rivière ?
À l’origine de la création des « Chantres de Paris » en 2016, Damien Rivière et sa formation ont magistralement chanté Duruflé au premier concert donné par l’association en novembre 2023.
Nous avons voulu en savoir plus sur cet Ensemble original fortement ancré dans le grégorien et le modernisme.

Damien, parlez nous de votre parcours musical ?

J’ai chanté enfant à la maîtrise Sainte Marie d’Antony où j’ai découvert la musique sacrée. Dès l’âge de 12 ans, je chantais Duruflé, d’abord avec les motets puis le Requiem. Puis j’ai poursuivi ma formation à Notre Dame de Paris, où j’ai approfondi mes connaissances sur un très large répertoire de la musique médiévale à la musique contemporaine. J’ai ensuite entamé une carrière de chanteur, à la fois comme musicien d’ensemble et comme soliste, qui me permet de pratiquer des musiques très différentes : musique sacrée ou profane, de toute époque, avec des ensembles également très diversifiés.

En 2016 vous avez créé la formation des Chantres de Paris, quelles ont été vos motivations ?
Et pourquoi ce nom : Chantres de Paris ?

L’idée des Chantres de Paris est venue de mon désir très fort de créer un espace pour une interprétation singulière de la musique sacrée. Je voulais proposer, avec une formation d’hommes, une phalange spécialisée, pas seulement dans l’esthétique, mais dans la façon dont on doit appréhender et dont on peut présenter au grand public la musique sacrée. Tout cela relève de la question du sens : que nous dit la musique sacrée, en quoi se distingue-t-elle des autres musiques, comment peut-on lui rendre justice par une interprétation adaptée… ?
Nos programmes de concert amènent toujours l’auditoire à entendre de la musique savante et du chant grégorien. La musique de grands compositeurs car l’art sacré s’exprime dans l’accumulation des compétences et des techniques acquises au cours des siècles, et le chant grégorien ou le faux-bourdon car c’est la musique qui habille le silence. Nous avons donc d’un côté les grandes colonnes, les vitraux en rosace et les chapiteaux, et de l’autre, le mystère du sacré et la ferveur des hommes, tout cela participant à l’édification d’une cathédrale. En cela, nous nous attachons à ce que la musique soit toujours mise en perspective et non en vitrine.

Cela implique de travailler avec des chanteurs capables de souplesse vocale et d’esprit. Des voix capables de chanter le répertoire lyrique et le chant grégorien sans faire de grands écarts avec l’instrument. Tout doit être fait avec la même voix !

Pour cela j’avais besoin de chanteurs aguerris, de très haut niveau, désireux de me suivre dans cette démarche et ayant la capacité, avec leur voix, de ne pas opposer musique ancienne et lyrique.

Pour le nom, j’ai souhaité faire référence à Léonin et Pérotin, qui furent, au XIIe siècle, les célébrissimes « chantres » de Paris. Inventeurs de la polyphonie au sein de « l’école Notre Dame », ils ont eu à l’époque une influence considérable sur le reste de l’Europe. Et j’ai aussi voulu faire un clin d’œil à l’histoire en montrant que si nous œuvrons pour rendre actuels et parlants plus de dix siècles de musique, c’est toujours avec un plein attachement à nos illustres ancêtres. J’ai le désir de continuer à m’abreuver à la même source qu’eux pour rendre vivante notre musique !

Votre formation comporte aujourd’hui entre 5 à 8 chanteurs, avez-vous mis du temps à trouver vos perles rares ?

Je ne dirais pas que j’ai mis du temps à trouver les chanteurs adéquats, car j’ai recruté des personnes dont je connaissais le talent et les possibilités. En revanche, notre capacité à être performant sur tout le spectre musical qu’exige nos programmes prend du temps. L’interprétation que nous sommes capables de donner aujourd’hui du chant grégorien ne s’est pas construite en un jour, loin de là. C’est le fruit d’un travail continu et d’expérimentations. Chanter cette monodie millénaire d’une seule voix, avec des inflexions et des intentions communes n’est pas anodin. Nous sommes toujours en chemin, c’est cela qui est passionnant !

Les Chantres se sont-ils adaptés à la gymnastique d’interprétation ?

Oui, les musiciens, qui ont cette plasticité, ont eu envie de me suivre ! Ils sortent de leurs habitudes et de leurs repères qui sont ceux de chanteurs lyriques pour venir au service d’un son collectif. Leurs capacités nous permettent d’exprimer une très large palette de nuances et de couleurs.
Et nous avons beaucoup travaillé pour parvenir à ce qu’une somme d’individualités devienne le son unifié du Chantre !

Comment travaillez-vous ?

Chacun des musiciens mène une carrière de soliste de haut niveau, les conduisant à se produire régulièrement sur les scènes des villes d’Europe et du monde. Aussi, nous ne nous réunissons et ne répétons qu’à l’occasion des concerts et des enregistrements que nous donnons. Il doit y avoir beaucoup de confiance et de complicité entre nous afin que les voix et les personnes s’accordent parfaitement, condition nécessaire pour transmettre les émotions que nous voulons auprès du public.

Comment décidez-vous d’un programme musical ?

Je mets beaucoup de temps à construire un programme. Le point de départ naît d’une intuition, puis je cherche un fil rouge thématique lisible sur lequel je tire jusqu’à trouver l’équilibre parfait. Il faut une harmonie musicale (un compositeur, une œuvre, ou un style) mais également thématique. Par exemple, nous allons défendre Duruflé avec un programme entièrement conçu comme une messe mariale, car sa messe Cum Jubilo est originellement une messe grégorienne consacrée à Marie, ou bien Francis Poulenc avec Saint François d’Assise, Arvo Pärt et la mort, ou bien encore Liszt et la Passion, mais aussi Noël et la musique traditionnelle française etc.

Chaque élaboration de programme m’amène à interroger en profondeur la vie et l’esprit d’un compositeur et le sens de telle ou telle esthétique. C’est un travail passionnant que vient récompenser la satisfaction d’aboutir à un programme cohérent et pertinent !

Vous êtes aussi accompagné à l’orgue lorsque, lors de vos concerts, incluez-vous toujours cet instrument dans votre programme ?
Qu’elle place tient-il dans votre formation ?

Les Chantres de Paris peuvent se produire aussi bien a cappella qu’avec piano, orgue ou orchestre. Pour autant, il est vrai que l’orgue tient une place toute particulière dans notre formation. Roi des instruments, souffle et harmonie, il est l’instrument par excellence de la musique sacrée, tant dans sa vocation d’accompagnateur que dans celle de soliste. Nous avons le plaisir de collaborer depuis bientôt dix ans avec Johann Vexo qui est une référence internationale dans ces deux dimensions. Collaborer avec un organiste est bien plus complexe qu’avec n’importe quel autre instrument. Souvent tenus à distance de la place du chant dans des tribunes hautes, il faut gérer des problématiques d’inertie du son, mais aussi de volume sonore, de registration, parfois de justesse. Il est primordial de pouvoir compter sur un artiste qui est en mesure de comprendre toutes ces données pour demeurer au service de l’ensemble.

Vous sortez votre premier disque et vous avez choisi Duruflé, pourquoi ?

Je voulais défendre en premier lieu le répertoire français, ce qui est la moindre des choses pour un groupe qui porte notre nom ! Je voulais également mettre à l’honneur un compositeur qui avait une démarche similaire à la nôtre. Maurice Duruflé a voulu défendre le chant grégorien, et il lui accorde une place exceptionnelle dans ses compositions. Il a souhaité traiter ce chant avec les couleurs de son temps et a façonné de splendides œuvres chorales et orchestrales à partir des mélodies grégoriennes. Sa messe Cum Jubilo n’est pas une œuvre du XIIe siècle, elle est pleinement de son temps, et pourtant pleinement ancrée dans la filiation du chant grégorien ! Comme elle est composée pour voix d’hommes, c’est naturellement que j’en ai fait la trame de notre programme.

Que vous apporte la musique de Duruflé ?

Elle est avant tout nourrissante parce qu’il a eu le génie d’avoir mis au goût du jour une musique qui n’a pas d’âge… Il y a cette visibilité de la musique éternelle… J’ai envie de le remercier par ce qu’il a permis que les thèmes du grégorien infusent ses compositions et ont pu être mise à l’honneur en concert, hors cadre liturgique. Il s’est servi du matériau du chant grégorien pour en proposer une extension de son temps… en lui donnant même une texture symphonique.

Par ailleurs, par ses inspirations harmoniques, Maurice Duruflé permet l’accès à une forme de transcendance. La fin de son Requiem, comme la fin de sa messe Cum Jubilo, nous offrent par exemple des moments de suspension tout à fait exceptionnels !

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