Retour sur le Concert "Influence et Tradition" du 31 mars 2025

C’est dans la salle André Marchal de l’INJA dont l’acoustique et le cadre historique se prêtent si bien à la transmission de la musique que l’association Maurice et Marie Madeleine Duruflé réunissait pour la deuxième année les admirateurs de l’œuvre de Maurice Duruflé et plus largement les amateurs de la musique de chambre, de l’orgue, de la musique française.

Après une courte présentation du président Alain Delcroix, nous entendions « d’un matin de printemps » de Lili Boulanger par les musiciens du Trio Cornière, trio constitué de François Henry au piano, Marie-Claudine Papadopoulos au violon et Marc-Antoine Nouvel au violoncelle. Ceux- ci ont offert une sensible interprétation de cette œuvre délicate et légère ainsi que du Trio en la min de Maurice Ravel composé en 1914. Si le catalogue du compositeur comporte peu d’opus comme d’ailleurs celui de Duruflé, les thèmes de Ravel, portés par les rythmes venus de son pays basque, et transcendés par sa science de l’écriture ont été restitués avec clarté et fougue, l’interprétation des trois musiciens captivant le public.

Cette œuvre était bienvenue en cette année du cent cinquantième anniversaire de la naissance de Maurice Ravel.

Après le piano et les cordes, l’orgue au centre de la scène en solo résonnait avec conviction et ampleur sous les doigts d’Axel de Marnhac qui accompagnait avec maîtrise et fluidité la seconde partie du concert.

Le prélude de la suite pour orgue op 5 de Maurice Duruflé introduisait en effet un requiem « Mosaïque ». Fil conducteur de ce tissage original d’œuvres sacrées pour chœur et orgue, les musiques de Maurice Duruflé telles que « Introït et Kyrie », « Agnus Dei » faisaient écho aux « Pie Jesu » de Lili Boulanger, « Sanctus » et « in Paradisum » de Gabriel Fauré, et

« Libera me » d’ Alfred Desenclos.

Interprété par le choeur 0’Trente avec une courte mais appréciée participation en soliste d’Anne-Laure Heulin, l’éclat et le recueillement de ces chants sacrés se déployaient dans l’espace avec ferveur sous la direction de Louis Gal, donnant une belle cohésion à cet ensemble.

Le concert se concluait par un moment suspendu, avec l’émouvant « Ubi Caritas » premier des motets a capella sur des thèmes grégoriens de Maurice Duruflé, point d’orgue à ce programme « influence et tradition » , les interprètes recevant tour à tour de chaleureux applaudissements du public.

Un concert de printemps qui augure de nouvelles éditions, souhaitons-le pour le renouveau de l’association organisatrice de ce concert, et la mise en valeur d’œuvres musicales de notre patrimoine musical.